• Pour bien porter le costume il ne faut pas se sentir « déguisé », il faut être à l’aise, ne faire qu’un avec sa tenue.

    Fermez les yeux et videz votre tête !

    Oubliez les diktats de la mode et de la silhouette actuelle !

    Faites abstraction de toute les règles  actuelles d’élégance, de coordination des couleurs des motifs.

    En élaborant votre costume pensez : qui je représente ?  

    Âge, milieu social, métier et activité (on ne s’habillait pas pareil pour aller faire les foins ou aller à la messe)

    N’oubliez pas qu’à certaines époques (pas si loin de nous) les dames pouvaient porter un décolleté, mais  ne montraient pas leurs  jambes, ni le haut de leurs bras.

    Pensez aux matières, aux couleurs que l’on trouvait, la saison a aussi son importance.

    Ne vous précipitez pas chez le marchand de tissus, regardez des tableaux, feuilletez des catalogues d’exposition, « accoutumez votre œil » aux formes, aux couleurs, aux impressions.

    Quand viendra enfin le moment de revêtir le costume, attardez-vous sur les détails !

    Surtout pour vous mesdames !! La coiffure est importante ! (affichez un portrait de l’époque dans votre salle de bain)

    Bien sûr nos coupes de cheveux actuelles ne sont pas idéales, mais la laque, le gel et les barrettes à cheveux sont nos alliés !

    Oubliez le fard à paupières, les french manucures, bijoux contemporains, les piercings ……..

     

    Portez avec fierté notre costume !

    Défendez avec ferveur notre terroir et ses traditions.

     


  • Le  milieu du 19ème siècle est l’apogée du costume « régional ».

    Dans le comtat comme partout en France, on affiche son appartenance à un terroir par son costume.

    Le vêtement est le reflet de la personne qui le porte : son âge, sa condition sociale, son métier, voir son appartenance politique et religieuse, tout est dit !

    Les événements politiques, les guerres et la vie sociale  influencent  les changements de mode.

    Les hommes et les femmes de chaque région personnalisent, adaptent leurs tenues en s’inspirant de la « mode de Paris » (ex : les tailles hautes au premier Empire, l’ampleur de la jupe et les manches pagodes sous Napoléon III).

    Dans le Comtat, c’est la matière plus que la forme qui différencie les rangs sociaux. Si la classe bourgeoise porte de la soie, les gens de condition modeste se contentent d’étoffes plus simples : du lin, du chanvre, du coton….

    Les indiennes (toile de coton imprimée à la planche de bois) étaient largement portées et restent encore un des emblèmes de notre costume régional.

    Le costume masculin se compose : d’une chemise à longs pans, d’un pantalon à pont, d’une « taiolo (longue ceinture en flanelle) », d’un gilet, d’un mouchoir de cou, une veste ou une « blodo (blouse) », d’un chapeau (le sofé) ou d’une barrette (bonnet tricoté orné d’un pompon). Il est semblable partout en France.

    Le costume féminin est lui composé : d’une grande chemise à manches longues, le décolleté orné d’une «  listo » ou resserré par une coulisse, elle arrive à mi-mollet, d’un corset, d’un ou plusieurs jupons, voir d’un « coutihoun pica », d’une jupe à plis canons et un caraco ou une robe, d’un fichu (indienne, Rouenneries…) et d’une coiffe. Elle reflète l’appartenance à une région parfois à un village. La coiffe à la «  grèco » représente le comtat Venaissin. Certains villages ont une façon différente de nouer les « veto ».

    Les enfants garçons ou filles, à la sortie des langes étaient habillés d’une robe et coiffé d’un béguin. Vers 6 ou 7 ans, ils étaient vêtus comme leurs parents.

    Les chaussettes, les chaussures cloutées ou les sabots complètent la tenue.

    Le costume n’a jamais été un uniforme, chaque personne l’adapte à sa morphologie, son goût et ses besoins personnels.